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Logements collectifs à énergie positive à Lyon Confluence

par STÉPHANE MIGET, lemoniteur.fr, 6 mars 2013

Résidence Amplia Photo: Paul Raftery Source: www.lemoniteur.fr

Résidence Amplia
Photo: Paul Raftery
Source: www.lemoniteur.fr

Forte inertie assurée par le béton et la terre crue, conception bioclimatique, loggias tampons, isolation thermique par l’extérieure, surtoiture photovoltaïque… Autant d’éléments qui font de la résidence Amplia, le premier bâtiment de logements à énergie positive de Lyon Confluence.

Signée des architectes Florence Lipsky et Pascal Rollet la résidence Amplia est le premier bâtiment de logements à énergie positive de la Confluence. Un projet qui s’inscrit, dès l’origine, dans une approche environnementale innovante, conception et réalisation.

Compacte, l’enveloppe thermique isolée de l’extérieur offre, selon ses concepteurs, une isolation maximale où les loggias jouent un rôle essentiel en servant « d’intermédiaire thermique modulable ». Orientées au sud ou à l’ouest selon l’appartement, elles se transforment au gré des saisons, en extensions naturelles des pièces. Des panneaux coulissants permettent de profiter de cet espace en été comme en hiver : en été, ils sont ouverts et repliés sur les côtés, tandis que les lames de verre sont verrouillées dans leur cadre respectif en position ouverte. En hiver, a contrario, ces mêmes panneaux sont fermés, les lames de verre en position basse (verticale) afin de créer une paroi protectrice contre le vent et capter la chaleur du soleil. La loggia fonctionne alors comme un jardin d’hiver. Aux intersaisons, les panneaux gardent la position fermée, mais les lames sont ouvertes favorisant ainsi la ventilation naturelle.

Terre crue : choix motivé par le caractère éprouvé du matériau

Le caractère positif du bâtiment est assuré par la surtoiture : 115 m2 de capteurs solaires à eau chaude, plus de 800 m2 de panneaux photovoltaïques, dont 130 m2 de panneaux photovoltaïques semi-transparents (bi-verre). Surtoiture qui fait office de cinquième façade en assurant la fonction de brise-soleil pour les terrasses hautes des attiques tout en participant à la production d’énergie naturelle pour l’eau chaude sanitaire et l’électricité. Originales, les parois intérieures sont habillées de panneaux en terre crue.

Un choix motivé par le caractère éprouvé du matériau, mélange d’argile, d’eau et de sable, et convenant à la démarche. Sa fabrication requiert peu d’énergie, il émet peu de CO2 et ne génère aucun déchet. Au plan thermique, il stocke et restitue la chaleur à l’image d’un matériau à changement de phase, d’où davantage d’inertie. Au plan esthétique il est censé embellir avec le temps.

A l’entrée dans les lieux, les propriétaires et locataires se sont vus remettre un guide pratique pour utiliser au mieux les fonctionnalités de leur logement et surtout minimiser les dépenses énergétiques. Ainsi, pour un appartement de 80 m2 les charges seront de l’ordre de 800 euros par an chauffage inclus bien sûr, soit 25 % de moins que dans un logement traditionnel.

FOCUS

Fiche technique

Maîtres d’ouvrage : groupe Brémond et Vinci Immobilier

Architectes : Intégral Lipsky + Rollet Architectes, Pénicaud Ingénierie (HQE), InSitu (paysage), Batiserf Ingenierie (BET structure), BET Nicolas Ingenierie (fluides, HQE), Bureau Michel Forgue (économie), Thermibel (BET Acoustique)

Partenaires : Ademe et Serl@énergies

Article original