par MATHIAS MARCHAL, Métro, 9 septembre 2012
Même s’ils remportent un succès d’estime, les toits verts sont loin de se multiplier à Montréal, pourtant le royaume des toits plats. Décryptage.
Réchauffement climatique aidant, les toits verts obtiennent une certaine visibilité médiatique depuis quelques années. Grâce à leur capacité à réduire la facture de climatisation des appartements, à éviter les îlots de chaleur urbains et à retenir l’eau de pluie pour limiter les débordements d’égouts, ils ont plutôt bonne réputation.
Pourtant, mis à part quelques projets sur des bâtiments municipaux, des universités ou sur une partie du Palais des congrès, les toits verts sont loin de se multiplier. On n’en compterait qu’une douzaine au centre-ville et dans le Vieux-Montréal, d’après l’évaluation d’Owen Rose, architecte chez atelier Tautem, qui compte six toits verts à son actif.
«Mon rêve, ce serait d’atterrir en voyant un gigantesque champ de fraises et de découvrir qu’en dessous, il y a la ville de Montréal», lance l’architecte, qui aimerait que la ville s’inspire de Stuttgart. Dans cette ville allemande, les toits verts se sont généralisés grâce à une réglementation qui pousse à utiliser cette technologie au cours de la construction de nouveaux bâtiments ou de la réfection des toits.