par KEVIN POIREAU, actuarchi.com, 23 juillet 2012
L’agence X-TU Architectes et le laboratoire GEPEA de l’Université de Nantes (UMR 6144 du CNRS) avec Algosource Technologies, R.F.R, Permasteelisa France, leurs partenaires du consortium SymBio2, dévoilent leurs premiers prototypes de capteurs solaires biologiques à microalgues.
L’agence X-TU travaille depuis 2007 sur des murs-rideaux intégrant la culture des microalgues. Ce concept né du constat de la périurbanisation, vise à profiter des surfaces de façades non-utilisées pour développer une culture de microalgues. Cette denrée alimentaire est riche en protéines, lipides (oméga-3, oméga-6), antioxydants, vitamines essentielles et pigments naturels à la fois pour l’homme que l’animal, elle pourra également à l’avenir se décliner comme un algocarburant ou matériau. C’est une réduction de 40 % du coût de production pour la filière algocole qui est possible. Dans le cas d’une façade Sud d’une grande tour, la production est évaluée à 33 tonnes de biomasse par «hectare vertical» ; pour le maître d’ouvrage, son amortissement est de sept ans sans compter l’image en termes d’engagement dans le développement durable.
Aujourd’hui, les premiers prototypes fonctionnent, ils permettent ainsi d’analyser le comportement de cette culture et de mesurer la performance de cette façade verte. Le consortium s’est associé avec un industriel afin de pouvoir le produire en série à destination de la construction neuve autant que pour la réhabilitation. Cette peau s’avère intéressante notamment dans le cas d’IGH puisque les panneaux atténuent l’effet de surchauffe. Elle peut également s’intégrer au réseau d’eau ou eaux grises du bâtiment. Olivier Scheffer, directeur de la recherche au sein du cabinet X-TU, approfondit avec nous ce concept de façade verte.