par JOHN SAPPORO, lemoniteur.fr, 10 juin 2014
La municipalité de New York a mis en place une structure visant à repeindre, à terme, tous les toits de «Big Apple» en blanc. Objectif: diminuer les températures estivales et réduire les consommations de climatisation.
Faudrait-il repeindre les toits en zinc de Paris en blanc? C’est ce que semble conseiller le prix Nobel de Physique et ancien secrétaire d’Etat américain à l’Energie Steven Chu. Ce dernier considère que «les cool roofs – toits réfléchissants les rayonnements solaires – sont l’un des moyens les plus rapides et les moins onéreux pour ralentir le réchauffement climatique».
Du fait de l’activité humaine et de la chaleur emmagasinée par les bâtiments, les températures sont souvent, en ville, supérieures de plusieurs degrés à celles de leurs proches périphéries. Lors des périodes estivales, le thermomètre peut y battre des records. Les scientifiques parlent alors d’«îlots de chaleur urbains». Leur apparition provoque, au mieux, une surconsommation de climatisation; au pire, une aggravation d’épisodes caniculaires. Pour mémoire, le bilan de celui de l’été 2003, en Europe, s’est élevé à 70 000 morts.