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Nantes accueille le gotha mondial de la végétalisation des bâtiments

par JEAN-PHILIPPE DEFAWE, LeMoniteur.fr, 5 septembre 2013

Après Toronto, Mexico et avant Sydney en 2014, le Congrès mondial de la végétalisation du bâtiment (World Green Infrastructure Congress) se tiendra du 9 au 13 septembre à Nantes, capitale verte de l’Europe.

Avec quelque 1,5 millions de m2 de surfaces végétalisées, la France est le second marché mondial. Il était donc logique que ce congrès, où sont attendus quelques 600 experts du monde entier, se tienne en France. Logique encore que la ville d’accueil soit Nantes, première ville française élue « capitale verte de l’Europe » par la Commission européenne. « Par ailleurs, à Nantes, nous sommes sur un terreau propice à la vegétalisation des bâtiments avec, sur le territoire, le pôle de compétitivité du végétal, Vegépolys, et le cluster de l’éco-construction, Novabuild » justifie François Lassalle, directeur R&D de Sopranature (Soprema) et président de l’Association des toitures et des façades végétales (Adivet), organisateur du congrès.

Marché porteur mais à encadrer

Dans un marché du bâtiment plutôt morose, la végétalisation représente une niche porteuse même si, selon François Lassalle, « le rythme n’est plus aussi soutenu depuis deux-trois ans ». Comme tout marché nouveau, il est encore à encadrer. « Historiquement, les étancheurs sont présents sur ce marché et ils sont rejoints par les entreprises du paysage. Ce croisement entre bâtiment et végétal nécessite le respect d’une réglementation spécifique. Aujourd’hui, il existe des Règles professionnelles conjointes qui doivent être appliquées par tous les acteurs » précise François Lassalle.

Si la France est l’un des premiers marchés mondiaux en ce qui concerne la végétalisation des toitures où la technique s’est développée à partir des années 90, celle des façades prend le relais. Une enquête réalisée en 2012 par le centre technique « Plante & Cité » d’Angers et le Critt Horticole a permis de répertorier quelque 250 murs végétalisés d’extérieur en France. « Le rythme d’installation s’est accéléré depuis 2007, passant de moins de 5 à plus de 25 murs/an » a constaté Olivier Damas, chargé de missions chez « Plante & Cité ».

L’ image « verte » donnée au bâtiment a longtemps constitué la principale motivation des concepteurs même si l’émergence de la démarche HQE contribue désormais à l’essor de la végétalisation des bâtiments ; cette technique permettant d’atteindre les objectifs de certaines cibles du référentiel (relation avec l’environnement, gestion de l’énergie, confort hygrothermique et visuel…).

Présentation des impacts écosystémiques de la végétalisation du bâtiment

C’est pour analyser ces différentes tendances que tous les acteurs de la filière se retrouvent à Nantes. Au programme : des communications scientifiques et techniques, une dizaine de tables-rondes, des formations, une petite exposition et des visites de réalisations dans la région, ainsi qu’à Paris.

De grands noms de l’architecture, du paysage et du bâtiment (Emilio Ambasz, Patrick Blanc, Michel Péna, Edouard François…) sont annoncés tout comme la présence de Karl Falkenberg, Directeur de l’environnement à la Commission Européenne.

« Nous attendons 600 participants et ce congrès sera l’occasion de présenter les résultats des programmes français et étrangers sur les impacts écosystémiques de la végétalisation du bâtiment (le climat en ville, la gestion des eaux pluviales, l’isolation thermique, le bien être…), d’inventorier et d’analyser les tendances en matière d’innovations technologiques, de comparer les différents types de végétalisations de toitures (de l’extensif à l’intensif), de partager les expériences rapportées du monde entier, et de débattre avec les élus de la gouvernance pour faire progresser la cause de la Cité verte » conclut François Lassalle.

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