par Enerzine, 3 décembre 2013
Les chercheurs de l’EPFL sont parvenus à fusionner antennes et cellules solaires dans un dispositif mixte qui promet une efficacité sans précédent ; Un premier pas vers le développement de satellites plus compacts et plus légers, mais aussi vers l’amélioration des systèmes de communication portables utilisés en cas de catastrophe.
Traditionnellement, antennes de télécommunication et cellules solaires ne font pas bon ménage. Elles doivent fonctionner indépendamment pour ne pas interférer. Cette contrainte a par exemple des répercussions sur le poids et la taille des satellites: ils doivent disposer d’une surface assez grande pour accueillir à la fois un système d’antennes – pour émettre et capter des données -, et à la fois des panneaux solaires, pour l’alimentation en électricité.
Dans le cadre de son projet de master effectué au sein du groupe Perruisseau-Carrier, Philippe Dreyer propose de fusionner cellules solaires et antennes. En collaboration avec le groupe Transparent Conductive Oxides (TCOs) du Laboratoire de photovoltaïque (PV-LAB), il a mis au point une surface mixte, qui permet de préserver d’excellentes performances tant pour l’antenne que pour la cellule photovoltaïque.
De quoi réduire substantiellement le volume, le poids et le coût des satellites. Mais pas seulement. Les stations de communication portatives et autonomes, qui sont souvent utilisées pour établir des contacts lors de catastrophes naturelles, pourraient en bénéficier. Dotée de cette nouvelle technologie, elles pourraient devenir plus légères et donc se déplacer plus aisément. «Notre approche est aussi compatible avec des implémentations flexibles. Il serait donc concevable de plier notre dispositif, afin qu’il ne se déploie qu’une fois arrivé dans les lieux sinistrés», illustre le professeur Perruisseau-Carrier, qui a supervisé le projet.